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Saïda: Une maternité en quête de thérapie

par Ali Kherbache

L'établissement hospitalier «mère et enfant» de Saïda ne cesse de soulever moult interrogations et les patientes admises craignent pour leur santé, «à moins d'une évacuation vers la clinique privée ou le CHU de Bel-Abbès», racontent des mamans au micro de la radio locale.

L'insalubrité, ajoutée à la cohabitation d'animaux aux instincts incontrôlables, règnent dans la structure, «pourtant réservée et réhabilitée, dans laquelle exercent des praticiens avérés et un corps paramédical dévoué à la cause», témoignent d'anciennes pensionnaires. Alors d'où provient le mal ?, s'interroge-t-on sur les ondes. «La recherche du gain et l'insouciance de quelques praticiens qui justifient leur absence par des maladies pour exercer ailleurs», dira carrément une citoyenne à notre confrère de la radio.

Les responsables du secteur n'ont cessé de déployer des efforts pour donner à l'établissement la vocation méritée et originelle, «mais en vain», avoue un cadre. Il poursuivra: «le mal est plafond et tant que des Saïdéennes continuent à accoucher ailleurs, la maternité ne sera qu'un point de chute obligé». Et de rappeler que «dans le futur, les Saïdéens devront se déplacer à Bel-Abbès pour retirer leurs extraits de naissance». Il conclura : «Ne peut-on pas pratiquer une césarienne à cette structure pour la débarrasser de sa tumeur ?».

La mère et l'enfant n'espèrent qu'une prise de conscience, car l'établissement est en mesure de répondre à sa noble mission. «Et les responsables locaux y veillent», de l'avis de citoyens voués à la résignation, dans l'espoir de voir «la conscience se greffer à la compétence».